Courrier au Président

Courrier au Président

Ce soir, je viens écrire une missive, et déjà, je crains qu'elle soit considérée comme une lettre ouverte...

Il n'en est rien, car à mon sens, une lettre ouverte s'adresse en général à une personne que l'on adule, ou à une personne que l'on déteste, pardonnez-moi ce langage binaire...

La mienne est à l'encontre d'une personne que je me contente en toute modestie de mépriser, voire de plaindre, dans la nullité de sa fonction présidentielle à gérer le pays dont je fais partie, à savoir... La FRANCE !

Une lettre ouverte, peut par exemple être écrite à l'attention d'un criminel notoire, qui ne m'en veuillez pas pour mon propos simpliste, peut être considéré par certains comme un Maître absolu dans son art meurtrier, et connaît ainsi dans sa spécialité son heure de gloire, même si cette dernière est des plus odieuse et malsaine.

Ou à l'inverse peut elle s'adresser à une personne valeureuse, courageuse, altruiste, héroïque, ou que sais-je encore, qui malgré elle ou de façon volontaire, vient s'inscrire dans l'almanach des gens remarquables, que l'on oubliera jamais plus.

 

Mais il y a peu, sur une chaîne télévisée que je ne nommerais pas, mais dont on sait qu'elle est à la solde de l'information ciblée et dirigée, ai-je vu se présenter comme un de mes compatriotes, un Président sûr de lui, se confortant dans ses erreurs, renvoyant aux calanques grecques des promesses fantoches, et prétendant être près du peuple français, celui-là même qui le descend en flamme dans les sondages visant à établir sa côte de popularité, mais dont il assure avoir eu massivement les votes !

 

Monsieur le Président, permettez que je m'insurge... 

Je ne suis en rien votre compatriote, veuillez, je vous prie rester à votre place... 

Je ne vous reconnais en effet pas le moins du monde le privilège de faire partie de ma patrie, cette patrie que mon père, membre de la division Leclerc, a défendu contre l'envahisseur, durant la seconde guerre mondiale. 

Parmi mes compatriotes, se trouvent des personnes qui se veulent à l'écoute des autres, capables de prendre en considération leurs avis fussent-ils divergents, prêts à discuter, à accepter, à composer avec les autres.

Ces qualités généralement essentielles à tout dirigeant d'un pays démocratique, sont absentes de votre horizon présidentiel, et c'est sans doute la raison qui pousse au quotidien les membres les plus valeureux de votre gouvernement, à quitter ce navire qui selon eux sombre inexorablement, vers les abîmes d'un catastrophisme évident pour la nation, pour ma nation... 

 

La fonction de Président de la République Monsieur, ne supporte pas l'improvisation, et encore moins le sectarisme.

Un bon Président s'entoure de personnes dont il prend en considération les idées, et en aucune façon impose t-il des lois sans les consulter.

Un bon Président écoute le peuple dont il a la charge, s'inspire de leurs véritables problèmes, afin de trouver avec eux de véritables solutions.

Un bon Président écoute les doléances qui lui sont faites, et non point se contente t-il de les entendre d'une oreille inattentive et agacée, tel un élève médiocre qui ne s'intéresse pas à son cours, et persuadé de posséder la science infuse.

Un bon Président, enfin, reconnaît ses erreurs et ne tente pas de faire croire ensuite, qu'elles seront bénéfiques au petit peuple, alors que toute personne sensée sait que ces erreurs calculées et consécutives à des mensonges perpétuels, ne font que favoriser les plus riches, et faire de vous Monsieur le Président ne vous en déplaise, le Président des plus riches, après avoir été qualifié juste après votre élection rappelons-le, un peu plus modestement, de celui des riches.

 

Permettez-moi donc en conclusion Monsieur le Président, de ne considérer en rien que je sois votre compatriote.

 

Philippe LEON dit Dyonisos

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